Text: Alexis HK. Les Affranchis. Maudits Anglois.

- Preux chevalier, qu'as-tu fait de ta belle ?
- Je l'ai confii??e aux bons soins de ma mi??re
- Pourquoi as-tu quitti?? ta Terre-Mi??re ?
- Je suis parti pourfendre les Anglois
- Que les Anglois t'ont fait que tu ne voudrois les perdre ?
- Ils m'ont donni?? l'angoisse du tri??pas
- Comment est ni??e une angoisse si vaine ?
- Cette angoisse est ni??e i?? cause des Anglois

C'i??tait l'i??poque oi?? le monde i??tait un mythe
Recouvert de fori??ts habiti??es par des druides et des esprits
On entendait de tri??s loin les fracas de la mer
Qui si??parait la France de la vieille Angleterre

Dans le comti?? de Blois, on portait des sabots
Et l'Anglois i??tait i?? la source de tous nos maux
i??pidi??mies, guerres, pluie, hiver
Les mauvais vents provenaient souvent d'Angleterre

{Refrain:}
Par la gri??ce du ciel, de la terre et des eaux dont tu es le roi
i?? Tout Puissant, donne force i?? nos bras !
Par ta gri??ce i??ternelle et par la lumii??re de ton i??clat
i?? Tout Puissant, donne force i?? nos bras !

Cette anni??e-li??, il plut pendant trente et six semaines
La bouffe i??tait di??gueu, nos femmes i??taient vilaines
Tout nous portait i?? croire, i??vidence fait loi,
i?? la malverserie de ces maudits Anglois

Nous fi??mes sans tarder un conseil de sages
Dans un manoir secret dont j'avais l'hi??ritage
Or, apri??s maintes et maintes gouli??es de gros pif
L'un de nous s'i??cria "Sus aux rosbifs !"

Et nous parti??mes aux heures les plus intimes de la nuit
i?? l'heure oi?? les plus vaillants se sont endormis
Quand la fori??t regorge de chiens-loups
Et que la brume rend la Lune floue

{au Refrain}

Mais trop peu de viatique avait i??ti?? pri??visionni??
Une baguette, une bouteille, un bi??ret
Pas de fusil contre les sangliers i?? poils roux
Pas de lumii??re pour nous guider dans le black-out

Il nous fallut cent mi??tres pour commencer i?? pi??rir
Le premier d'entre nous se fit tout de suite engloutir
L'autre mourut, il ne restait plus que moi
Il faut dire que nous i??tions trois

Et j'ai couru, couru pour i??chapper aux morfals
Et je suis arrivi?? devant ton gi??te rural
Et toi, ma belle Anglaise qui m'ouvrit sans fai??on
M'assurant le couvert, le gi??te et puis la cuisse

C'est nu sur ton grand lit que vi??riti?? s'abat
Et je me dis tout bas, en fumant ma gauloise
"Bi??nis soient les Anglois et leurs belles Angloises"