Text: Jean Ferrat. Viens Mon Frelot.
Viens mon frelot viens ma petiote
Ma tendresse ma liberte
Dans ce jardin barricade
Pour les dingos pour les dingottes
J'aurai des mots si tu sanglotes
Si doux si bons si parfumes
Des mots qu'ils n'ont pas bousilles
Des mots tout chauds si tu grelottes
Des mots tout chauds si tu grelottes
Tu me diras tes meurtrissures
Tout ce que t'as pas supporte
Moi j'ai le temps de t'ecouter
J'aime ta bouche et son murmure
Tu me diras tes dechirures
Qu'ils ont remplies d'acidite
J'aurai pour toi des mots sucres
J'aurai pour toi des confitures
J'aurai pour toi des confitures
Tu me diras tes derobades
Ton envie de te foutre a l'eau
De te jeter sous le metro
De sauter de la balustrade
On parlera des gens malades
C'est-a-dire ds gens normaux
De ceux qui sont bien dans leur peau
Qui n'ont jamais reve noyade
Qui n'ont jamais reve noyade
On parlera des joyeux drilles
Qui n'ont pas besoin d'etre aimes
Mais seulement de consommer
Une existence a la vanille
Ils sont bien vus dans les familles
Avec leur envie de bafrer
Meme s'il faut tout ecraser
Ceux-la n'ont pas besoin de grilles
Ceux-la n'ont pas besoin de grilles
Malgre les pions qui nous surveillent
Les infirmiers les carabins
Je prendrai tendrement ta main
Mon frelot ma petite abeille
Et je te dirai des merveilles
Que c'est peut-etre pour demain
Le fabuleux voyage en train
Et le grand bateau de Marseille
Et le grand bateau de Marseille
Ma tendresse ma liberte
Dans ce jardin barricade
Pour les dingos pour les dingottes
J'aurai des mots si tu sanglotes
Si doux si bons si parfumes
Des mots qu'ils n'ont pas bousilles
Des mots tout chauds si tu grelottes
Des mots tout chauds si tu grelottes
Tu me diras tes meurtrissures
Tout ce que t'as pas supporte
Moi j'ai le temps de t'ecouter
J'aime ta bouche et son murmure
Tu me diras tes dechirures
Qu'ils ont remplies d'acidite
J'aurai pour toi des mots sucres
J'aurai pour toi des confitures
J'aurai pour toi des confitures
Tu me diras tes derobades
Ton envie de te foutre a l'eau
De te jeter sous le metro
De sauter de la balustrade
On parlera des gens malades
C'est-a-dire ds gens normaux
De ceux qui sont bien dans leur peau
Qui n'ont jamais reve noyade
Qui n'ont jamais reve noyade
On parlera des joyeux drilles
Qui n'ont pas besoin d'etre aimes
Mais seulement de consommer
Une existence a la vanille
Ils sont bien vus dans les familles
Avec leur envie de bafrer
Meme s'il faut tout ecraser
Ceux-la n'ont pas besoin de grilles
Ceux-la n'ont pas besoin de grilles
Malgre les pions qui nous surveillent
Les infirmiers les carabins
Je prendrai tendrement ta main
Mon frelot ma petite abeille
Et je te dirai des merveilles
Que c'est peut-etre pour demain
Le fabuleux voyage en train
Et le grand bateau de Marseille
Et le grand bateau de Marseille