Text: Patrick Bruel. L' Essentiel. Regarde Devant Toi.
:
Admirez mon costume,
Cent pour cent goudron plume.
J' l'ai gagne au poker,
Fait banco sur une paire.
Ils s'excitent sur le quai, ouf !
On a mis l' moteur.
Mes tailleurs sont moins riches
Et moi j' me tire ailleurs.
Meme si j' suis clandestin
Sur c' bateau qui va trop loin,
Meme si l'hotesse est belle,
Si j'ai pas d' ticket pour elle.
Via New York, j' me fais la belle.
- Regarde devant toi,
Me dit Miss Liberty en me montrant du doigt.
- Regarde devant toi.
Leurs fusils sur le quai m' laissaient pas vraiment l' choix.
Deux, trois siecles avant moi,
Ces pionniers dev'nus rois
Debarquerent goudronnes
Et plumes plus que moi.
Derriere un bloc, je croise
Mon premier milliardaire.
Parait qu' t'as une ardoise
Qui date de mon grand-pere.
Meme si un trou d' memoire
L'empeche d'aimer mon histoire,
Meme s'il la trouve bizarre,
J' l'ai un peu aide a m' croire.
J' lui ai emprunte quelques dollars.
- Regarde devant toi,
Me dit Miss Liberty en me montrant du doigt.
- Regarde devant toi.
Oui merci mais tu vois, une fois d' plus, j'ai pas l' choix.
Meme si le juge se marre,
J' me r'trouve entre deux taulards.
Meme si l' bateau repart,
C' coup-ci j' suis plus clandestin.
Dix flics me montrent le chemin.
- Regarde devant toi,
Me dit Miss Liberty en me montrant le large.
- Regarde devant toi.
Oui merci mais tu vois, j'ai des gardiens a charge.
- Regarde devant toi,
Pourquoi meme les statues veulent me montrer du doigt ?
- Regarde devant toi.
Arretez d' me dire ca. Miss Liberty, tais-toi !
- Regarde devant toi,
Avant de traverser l'Ocean comme un barge.
- Regarde devant toi,
Me dit Miss Liberty en me montrant le large.
- Regarde devant toi.
Miss Liberty, tais-toi. J' peux pas rentrer chez moi
- Regarde devant toi.
Le goudron ou les plumes, ce s'ra ca mon seul choix.
- Regarde devant toi
Admirez mon costume,
Cent pour cent goudron plume.
J' l'ai gagne au poker,
Fait banco sur une paire.
Ils s'excitent sur le quai, ouf !
On a mis l' moteur.
Mes tailleurs sont moins riches
Et moi j' me tire ailleurs.
Meme si j' suis clandestin
Sur c' bateau qui va trop loin,
Meme si l'hotesse est belle,
Si j'ai pas d' ticket pour elle.
Via New York, j' me fais la belle.
- Regarde devant toi,
Me dit Miss Liberty en me montrant du doigt.
- Regarde devant toi.
Leurs fusils sur le quai m' laissaient pas vraiment l' choix.
Deux, trois siecles avant moi,
Ces pionniers dev'nus rois
Debarquerent goudronnes
Et plumes plus que moi.
Derriere un bloc, je croise
Mon premier milliardaire.
Parait qu' t'as une ardoise
Qui date de mon grand-pere.
Meme si un trou d' memoire
L'empeche d'aimer mon histoire,
Meme s'il la trouve bizarre,
J' l'ai un peu aide a m' croire.
J' lui ai emprunte quelques dollars.
- Regarde devant toi,
Me dit Miss Liberty en me montrant du doigt.
- Regarde devant toi.
Oui merci mais tu vois, une fois d' plus, j'ai pas l' choix.
Meme si le juge se marre,
J' me r'trouve entre deux taulards.
Meme si l' bateau repart,
C' coup-ci j' suis plus clandestin.
Dix flics me montrent le chemin.
- Regarde devant toi,
Me dit Miss Liberty en me montrant le large.
- Regarde devant toi.
Oui merci mais tu vois, j'ai des gardiens a charge.
- Regarde devant toi,
Pourquoi meme les statues veulent me montrer du doigt ?
- Regarde devant toi.
Arretez d' me dire ca. Miss Liberty, tais-toi !
- Regarde devant toi,
Avant de traverser l'Ocean comme un barge.
- Regarde devant toi,
Me dit Miss Liberty en me montrant le large.
- Regarde devant toi.
Miss Liberty, tais-toi. J' peux pas rentrer chez moi
- Regarde devant toi.
Le goudron ou les plumes, ce s'ra ca mon seul choix.
- Regarde devant toi
Patrick Bruel
L' Essentiel
Patrick Bruel