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Text: Mano Solo. La Marche. Periph'.


Je roule tout droit sur le periph' depuis des heures.
J'ai mis plein face pour qu'en face ils voient pas qu'je pleure.

Sur le par-brise la crasse vient a bout de mes essuies-glace. Portes et fenetres condamnees, accelerateur bloque oh je regarde ma vie defile, mille lumieres au temps d'l'enfer qui se croisent et se toisent et me ratiboisent, et je vois un mur au loin qui recule a mesure et je sais qu'un jour viendra ou le mur s'arretera !

Mais il n'y est pas de marche arriere encore moins sur le boulevard circulaire, tete a queue sans queue ni tete et les radars immortalisent mon cafard. La grande spirale du voile m'engloutit m'engloutit, je navigue aveugle sous la pluie, ondulant les vagues filantes encorne de brumes dechirer des toiles hurlantes entre les gros tonnages qui font barrage, les marees noires qui croisent ma voie qui jouent des coudes et m'roulent a plein pot, c'est pas ce soir qu'ils auront ma peau. Je roule tout droit sur le periph' depuis des heures !

Deux-cent a l'heure je me sens bien, je n'ai pas peur je roule vers mon destin. Les gyrophares necrophage arriveront toujours trop tard pour ramasser mes derapages.

Mais je vois un mur au loin qui recule a mesure et je sais qu'un jour viendra ou le mur s'arretera ! Et je sais qu'un jour viendra ou le mur s'arretera, yeaaaah je sais qu'un jour le mur s'arretera !

(Merci a Antoine pour cettes paroles)