Nous avions nos reves a portee de main La fraternite pour le genre humain Des chansons d?espoir pour nos lendemains Et de beaux combats sur notre chemin
Gare du nord Se pressent des matines Des gens d'humeur chagrine En transit pour l'usine Le cim'tiere des caresses Gare du nord Se trainent sans bagage
C'est un megot qu'on se partage Un imper pour deux, sous l'orage C'est un sourire qui surnage Sur l'amertume d'un naufrage C'est un desert pour l'entourage
Le soleil a sombre sur les flots atlantiques La Vendee retranchee derriere ses hautes dunes Ou les oiseaux de mer font leurs cris pathetiques S?assoupit
Les copains d'comptoir Ceux que nous voyons Boire a leurs deboires Le c?ur en haillons Ont au fond des yeux Des reves en partance Des desirs furieux
Mes amours ce sont va-nu-pieds Et moi je suis un va-nu-c?ur Je suis quelquefois cordonnier Je taille des cuirs migrateurs Je couds du vent sous leurs
Prelati Va chercher cet enfant Si bel et si gracieux Retribue largement Les geniteurs soucieux Et leur dis Qu'ils n'aient point de soucis Il sera fort
Ne pas avoir te dire " je t'aime " Ne caresser que ton image Et revant qu'on a le meme age T'aimer quand meme Avec mes saisons, mes chateaux Que pleurent
Si tu viens dans ma nuit Tu verras l?inquietude Quand le vent des folies Fait battre la raison Tu verras tes drapeaux Flottant par habitude Disperser
J?ai perdu mes oiseaux D?azur Et d?illusions J?ai perdu mes chevaux De glaive Et de passions J?ai perdu mes bateaux D?air pur Et d?evasions J?ai perdu